1. |
Gédéon
01:42
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Hey Gédéon, mon beau poisson,
Tu tournes en rond, c'est l'grand frisson,
Quelles jolies bulles,
Hey Gédéon, mon beau poisson,
Tu tournes en rond, c’est l’grand frisson,
Où vont tes bulles.
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2. |
La Girouette
03:36
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Il était un petit bateau
Qui n'avait jamais navigué
Qui n'avait jamais mis les pieds
Dans un joli champ de bl
Dans un joli champ doré
Un jour le vent souffla tout doux
Petit bateau s'est réveillé
Puis a commencé à ramer
Dans l'eau il a trempé les pieds
Dans l'air il a trempé le nez
L'horizon c'est toujours là-bas
Où petit bateau s'en alla
En navigant comme un grand
Glissant sur l'eau le dos au vent
Glissant sur l'eau contre le vent
Alors le vent souffla costaud
Gonflant les voiles de petit bateau
Qui enfila son sac à dos
Abandonna sa belle plage
Pour aller voir d'autres rivages
Petit bateau poussa au large
A la recherche d'autres images
Il navigua le cœur heureux
Passa les caps les plus affreux
Passa les caps les plus joyeux
Remontant fleuves et rivières
Il arriva près d'une chaumière
Où vivait une belle fermière
A qui il donna tout son coeur
En échange d'un beau moteur
Jaloux le vent ferma sa porte
Cap à l'Ouest il abandonna
Petit bateau en haut du toit
Planté là haut-dessus des blés
Planté là-haut oh hisse et haut
Il était un petit bateau
Planté là-haut sur son clocher
Bravant le vent de Picardie
Dans ce joli champ de blé
Dans ce joli champ doré
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3. |
Le Pont Causse Causse
03:02
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Le pont Causse Causse,
Le pont Causse Causse,
Me rapproche de, toi,
Toi qui aime, te promener, dans, les bois,
Par dessus le Tarn,
Le viaduc du Sud,
Raccourcit ma route,
D'un coup de péage
Toi tu passes dessous,
Par l'ancienne route,
Tra-ver-ses Mi-llau en pre-nant ton temps,
Moi je ne pense qu'à toi, regarde, lève les yeux
Planté entre deux Causses
Sur ses longues, longues, pattes
Passerelle des oiseaux
Ou roule mon carrosse
D'ici à tout là-bas
Je ne vois plus que toi
Belle au milieu des buis
Sur ton rocher des causses
Du Rouge au Larzac,
je roule comme un perdu
Au bout de ce pont tes bras m'attendent
Car je ne pense qu'à toi
Ma divine Mumu
Où es-tu, que fais-tu ?
Belle de tous les Causses
Déesse qui m'appelle
Au creux de tes bras
Je regarde en bas,
Millau, le Tarn,
Ma route vers toi,
A travers les airs
Ces longues aiguilles,
Aux bouts qui clignotent
Eclairent ma route, vers ton grand sourire,
Moi je ne pense qu'à toi, regarde, lève les yeux
Piqué dans l'grand Larzac
Ce viaduc maigrichon
Ami qui me rapproche
De tes beaux yeux bleus
Tu verras qu'un jour,
Je te l'offrirai,
Nous le découperons,
En tranches de souvenirs
Comme pour Tancarville,
Nous garderons les fils,
Le temps y séchera au soleil,
Car nous seront ensemble,
Ma divine Mumu
Assis sur notre rocher
Au bout du monument
Qui enjambe cette vallée
Où flottent nos désirs
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4. |
La Balade à Balaguier
03:36
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Des chênes, des châtaigners, des buis,
La balade à Balaguier,
Dans ce chemin, caché du ciel,
des ruisseaux roulent vers le Rance,
Frétillants de belle impatience,
Les buis parfument notre marche,
A l'aller comme au retour,
La balade à Balaguier,
Ses murs de pierres, y soutiennent les terrasses,
Où poussaient les vignes d'antan,
Où poussent les ronces d'aujourd'hui,
Où rêve chaque randonneur,
D'une vie comme il l'aurait voulue,
La balade à Balaguier,
Maisons de vignes, abandonnées,
Restent une porte, deux Lauzes, un puits,
Quelques ferrailles, un vieux fourneau,
Traces de vie, d'il y a longtemps,
Photos du promeneur d'aujourd'hui,
La balade à Balaguier,
Ses murs fidèles à l'abandon,,
Prennent le temps de s'écrouler,
Comme le monde, qui les entoure,
Ni toit ni porte pour nos fantômes,
Juste un chemin pour les accompagner,
La balade à Balaguier,
Nous rappelle tant de souvenirs,
Ce qu'on a fait, ce qu'on a pas fait,
Et surtout, ce qu'on peut plus faire,
Ce qu'on fera certainement jamais,
En y pensant chaque jour,
La balade à Balaguier.
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5. |
Ce Temps Qui Passe
03:56
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Ce temps qui passe,
jamais ne repasse,
Ce temps qui passe,
quelquefois nous lasse,
J'entends, j'entends,
Le son de l'instant,
Sonnant, scellant,
Le sort d'un mourant,
Le temps de l'enfance,
Me tient à distance,
Du temps bien trop rance,
Du temps qui s'avance,
Et le vent relance,
Les herbes qui dansent,
Les branches qui balancent,
Et toutes leurs descendances,
Ce temps s'allonge, il trace une belle route,
Une longue route, bor-dée de jolis cailloux ,
Le mien serait bleu, le tiens serait vert, j'en vois ,
des jaunes, des rouges et aussi des blancs ,
Il y en a partout, de ces petits cailloux,
Sur le bas-côté,
J'ai jeté un pâté,
De belles idées,
Bien vite oubliées,
Au bord de la route,
Ce pâté, cette croûte,
Que les biques broutent,
Avec l'air de s'en foutre,
Est-ce que tu l'écoutes,
Ce lent goutte à goutte,
Comme chacun redoute,
Sa vie qui s'égoutte,
Mais rien ne s'efface,
Qui prendrait la place,
De ces quelques traces,
Qui rayent la surface,
Mon vieux temps, cette vieille barcasse,
De tes absences, garde toutes les traces,
Autour de ma route, naissent ces petits trous
Ces jolis trous bordés de beaux cailloux,
Il en vient de partout de ces petits cailloux,
Au fond d'une impasse,
Aux relents de vinasse,
Le temps se prélasse,
Sur nos vieilles carcasses,
J'en vois qui attendent,
Ces effluves et suspendent,
La crasse qu'ils vendent,
A tous ceux qui patientent,
C'est pas bien méchant,
Ce vieux mal de dents,
C'est pas étonnant,
Ce sourire imprudent,
J'ai levé un pied,
Tu as bougé le nez,
Le vent s'est levé,
Et le temps s'est couché,
Si au bout de cette route, il n'y avait qu'un trou,
Un bien beau trou, pour aller je ne sais où,
Serait-il bleu, vert, jaune, ou bien blanc,
Je n'en verrai qu'un, celui qui m'attend,
Il y en a bien trop de ces petits cailloux.
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6. |
Bonjour Lézard
03:08
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Belle fin d'été, journée à rêver,
Il fait bien trop chaud, pour te remuer,
Oh quel beau regard, vissé sans pitié,
Mon joli lézard, ami affamé,
Sur ta pierre chaude, sur ta préférée,
Tu guettes et attends, la proie isolée,
Il est bien trop loin, l'insecte à piéger,
Laisse lui ce coin, qu'il puisse approcher,
Ton balcon (parpaing) moussu, rocher désolé,
Abri défendu, sous l'cagnard d'été,
Garde pour l'invité, cette Lauze oubliée,
Un poil a bougé, repas préparé,
La mouche attendue, est vite avalée,
Elle n'aurait pas du, respirer bouger,
Gobée boulottée, à peine mastiquée,
Cuisine d'été, bien vite digérée,
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7. |
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Assis sur mon vieux banc, je cause avec l'espoir,
Et tout en t'attendant, je regarde le noir,
Il m'éclaire un instant, s'échappant du tiroir,
De ce bahut squattant, la cave du Manoir,
Lorsque le vent violent, court sur sa patinoire,
A devenir dément, perdu dans l'isoloir,
Qu'une pointe de blanc, surgi du laminoir,
Me laisse sur mon banc, causer avec l'espoir,
De te voir,
Oh, ma Julie, j'aime ton cri,
Oh, ma Julie, j'aime ton cri,
Laiteux cafard trop blanc, aux pattes de canard,
Ta brume sur l'étang, y revient chaque soir,
Faire grincer mes dents, lorsqu'il se fait trop tard,
Gonfler en m'accablant, son pâle désespoir,
C'est au bord de l'étang, là, devant ce miroir,
Assis sur mon vieux banc, que j'repousse le cafard,
Et qu'est-ce que je ressens, seul sur ce promenoir,
A épuiser mon temps, face à cet entonnoir,
Et puis en démembrant, le corps mûr d'une poire,
Trahie en diffusant, un fond de lumière noire,
D'un clin d'œil éclatant, un trou y devient phare,
Et regarde tes dents, comme une fin d'histoire,
Dehors les bras ballants, seul sur ton grand trottoir,
Tu avances en tremblant, comme un fameux fêtard,
Je te vois essayant, d'explorer ta mémoire,
Remonter tout ce temps, comme un très long couloir,
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8. |
Ma Vieille Bagnole
05:01
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Ma vieille bagnole
Tu pars au rebut
Criant comme une folle
Tu, tu, tuuur, lu tu tu
Belle mécanique
Ton temps s'effiloche
Tu fermes boutique
Sans attendre la cloche
Vivre intrépide
Sans toi sera moins drôle
Nous rêvions rapide
Cette illusion me colle
Avec/A peine trois quatre notes
Coulant de ma guitare
Comme une parabole
Disant fais ta pelote
Avant qu'il soit trop tard
Elles rigolent, elles papotent
Roulant cet accord peinard
Ta vie s'envole
Sous les rimes perdues
Adieu belle chignole
Tu, tu, tuuur, lu tu tu
Prends, cette musique
Ecoute ces quelques croches
Bien tendre supplique
Priant que tu t'accroches
Ai-je l'air stupide
A regarder mon bol
Avec cet œil vide
Mendiant pour une obole
Pour tout pactole
Une corde de pendu
Flotte en auréole
Tu, tu, tuuur, lu tu tu
Fuir cette panique
Avant qu'elle n'accroche
Son odeur tragique
Guettant la mort du coche
Serais-je invalide
Comme tiré au vol
La cervelle vide
Plus rien sous la coupole
J'trouve plus d'paroles
A dire là-dessus
S'il faut que j'en bricole
Tu, tu, tuuur, lu tu tu
Bien sympathiques
Deux trois phrases ricochent
En jeux mélodiques
Au fond de ma caboche
Leurs mots débrident
Mon régime sans paroles
Transformant bolide
Un cœur qui se désole
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9. |
Au Sud De Ma Porte
04:18
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Au Sud de ma porte, s'allongent les vacances,
Au Nord de ta porte, résonne le boulot,
Méditerranée, belle de tous côtés,
Méditerranée, belle détricotée,
Au Sud de ma porte, s'étire l'espérance,
Au Nord de ta porte, il n'y a pas de cadeau,
Méditerranée, belle de tous côtés,
Méditerranée, belle détricotée,
Au Sud de ma porte, on s'arme de patience,
Au Nord de ta porte, la vie au fil de l'eau,
Méditerranée, belle de tous côtés,
Méditerranée, belle détricotée,
Tu cries ta liberté, avec tant de gaîté,
Te la laisse pas voler, pour une tasse de thé,
Méditerranée, belle de tous côtés,
Méditerranée, belle détricotée,
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10. |
C'est Fini pour Toi
02:40
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Un beau jour d'automne
J'ai vu un pigeon
Avec le col blanc
C'était une palombe
Je l'ai vu plonger
Tout droit dans le filet
C'est fini pour toi
Trahie par une mignonne
Grimée en compagnon
T'attirant sur son banc
Pour fêter l'hécatombe
Sans savoir, sans pleurer
Se doutant, cœur serré
C'est fini pour toi
Sous les branches on frissonne
Camouflé vert marron
La nature comme écran
L'homme muet comme une tombe
Je l'ai vu rigoler
Fier de son petit jouet
C'est fini pour toi
Quand la chance t'abandonne
Tu deviens ce pigeon
Que leurs beaux monuments
Salopés par les bombes
Du cousin bombardier
Veulent éradiquer
C'est fini pour toi
Belle palombe d'automne
Pourchassée sans pardon
C'est vraiment désolant
Ce repas qui te plombe
Fallait-il en manger
De leurs beaux granulés
C'est fini pour toi
Dans l'arbre on s'étonne
Tu fais le fanfaron
Et te cures les dents
Du corps de la palombe
Qui te faisait rêver
Que t'as si bien piégé
C'est fini pour toi
Dans ton corps ça bouillonne
Pauvre malédiction
Regarde ce qui t'attends
De cette chasse tu succombes
Comme un beau pied de nez
On vole à ta santé
C'est fini pour toi
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11. |
La Neige Tombe
03:27
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La neige tombe, tombe,
Dans mon jardin, tout est blanc,
Et toi, tu nages, nages / flottes, flottes,
Dans ton monde, de poisson,
Est-ce sérieux / L'air silencieux,
Je te nourris et toi tu tournes en rond,
Je t'en supplie, à quoi donc es-tu bon,
Tu me souris, comme à un vieux tonton,
Tu t'épanouis, comme un très vieux garçon,
Mon beau poisson, vieux Gédéon,
L'air refroidi, il tombe des flocons,
Dans ton logis, tu rêves en patachon,
Bien à l’abri, tu vis ta rébellion,
Tu restes au lit, je me fais du mouron,
Mon beau poisson, vieux Gédéon,
Ce mercredi, le ventre au plafond,
Journée pourrie, ton corps à l'abandon,
On aurait dit, comme un vrai faux plongeon,
Tu es parti, refroidi pour de bon,
Mon beau poisson, vieux Gédéon.
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Christian Mazars Paris, France
Né en 1955 à Paris, Christian gratte folk, bluegrass et rock du collège jusqu'à ses 28 ans et lève le pied. Il réalise quelques courts métrages, rencontre la femme de sa vie en 1993, vire théâtre et publie des nouvelles, un roman. En 2004, dans une brocante, une vieille 6 cordes nylon lui sourit, et hop, jazz manouche pour reprendre en changeant, puis retour au folk et enfin, il se met à chanter. ... more
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